Philippe Boissinot

Est-il plus facile de pratiquer l’interdisciplinarité lorsque celle-ci est une nécessité ? Le cas de l’archéologie

Biographie

Philippe Boissinot
Conférence de Philippe Boissinot, 9/12/2015.

Philippe Boissinot est maître de conférences habilité à l’EHESS au laboratoire TRACES de Toulouse où il enseigne la Protohistoire et l’épistémologie de l’archéologie. Dans ce dernier domaine, il a fait paraître deux ouvrages : L’archéologie comme discipline? (Le Seuil 2011) et Qu’est-ce q’un fait archéologique ? (Ed de l’EHESS, 2015).

Après des études de physique théorique, il s’est orienté vers l’anthropologie et l’archéologie, en fouillant de nombreux sites protohistoriques en Provence et, dans le cadre de l’archéologie préventive, à l’AFAN puis à l’INRAP, a développé toute une archéologie du champ, et notamment des vignobles. Ces incursions dans le domaine de la géo-archéologie ont nourri sa réflexion théorique sur les rapports entre archéologie et sciences de l’environnement, à laquelle a été associée une vive critique des approches culturalistes.

 

Conférence

Donnée par Ph. Boissinot (EHESS, UMR 5608) le 9 décembre 2015 à la MMSH.

 

 

Pour parler d’interdisciplinarité il faut être en mesure de dire ce que c’est que d’être toujours dans la même discipline, au gré de différents parcours ; et, avant cela, de bien distinguer les approches épistémologiques de celles qui relèvent des voisinages et routines de travail, à proprement parler disciplinaires. Poser ce genre de questions, c’est déjà se frotter à des problématiques philosophiques et sociologiques, et donc sortir de sa spécialité. Le cas de l’archéologie, s’il ne relève pas vraiment de la controverse, est exemplaire car il est en tension et en pleine métamorphose.