Christian Lévêque

Du lac Tchad aux bords de la Seine: l’interdisciplinarité coule de source.

Biographie

Christian Lévêque
Conférence de Christian Lévêque, 23/06/2016.

Océanographe et écologue de formation, il a débuté sa carrière en Afrique dans le cadre d’un programme multidisciplinaire sur le lac Tchad, puis en participant à un programme OMS de lutte contre l’onchocercose. Rentré en France il a successivement animé le Programme « grands fleuves » du PIREN (Programme Interdisciplinaire de Recherche sur l’Environnement), créé et dirigé le GIP « Hydrosystèmes », dirigé le Programme environnement du PEVS (Programme Environnement, Vie et Société) et présidé le conseil scientifique du GIP Seine Aval. Il a également participé à de nombreux programmes internationaux (Programme biologique international, Biodiversity Assessment) et fut l’un des rares français représenté au Millenium Ecosystem Assessment.

Il a contribué à la mise en place de nombreux programmes multi/interdisciplinaires autour de la relation sociétés/milieux. Il est notamment à l’origine du concept d’anthroposystème, et de la notion de zones ateliers. Il a publié de nombreux ouvrages, dont :

  • Lévêque C. & Van der Leeuw S. (éditeurs scientifiques), 2003. Quelles natures voulons-nous ? Pour une approche socio-écologique du champ de l’environnement. Elsevier, Paris.
  • Lévêque C., 2011. La nature en débat. Cavalier bleu, collection idées reçues.
  • Lévêque C., 2013. L’écologie est-elle encore scientifique? Ed QUAE
  • Lévêque C., 2016. Quelles rivières pour demain ? Réflexions sur l’écologie et la restauration des rivière Ed. QUAE

 

Conférence

Donnée par Christian Lévêque, le 23 juin 2016 à l’IMéRA, Marseille.

 

 

La multi/interdisciplinarité c’est d’abord se poser une question susceptible d’interpeller les différentes disciplines impliquées, ou qui nécessite une telle implication à l’exemple de l’approche systémique des interactions sociétés/milieux. L’interdisciplinarité n’est pas une fin en soi, c’est une manière de répondre à des questions que nous nous posons ou qui interpellent la société. C’est sur le terrain que je l’ai pratiquée selon la bonne formule : unité de temps, unité de lieu et unité d’action. C’est d’abord une aventure humaine et intellectuelle entre individus curieux de faire reculer la frontière des connaissances. C’est pourquoi elle ne se décrète pas mais on peut la favoriser et l’encourager par une gestion souple et adaptative de la recherche, ce qui cadre mal avec la culture administrative et normative qui prévaut actuellement.